Les conseils financiers sur les réseaux sociaux

Peut-être suivez-vous sur les réseaux sociaux une personne qui explique comment les marchés financiers fonctionnent et comment investir. De plus en plus de gens exercent ce type d’activité. On les appelle des finfluenceurs parce qu’ils tentent d’influer sur votre comportement financier. Ils opèrent exactement comme d’autres influenceurs qui essaient de guider vos choix vestimentaires ou de loisirs. Certains s'en tiennent à prodiguer des astuces pour gérer un budget. D'autres fournissent des informations sur l'épargne et l'investissement. Ces pratiques sont‑elles bien autorisées ? 

Tout un chacun peut fournir des informations générales sur le fonctionnement des marchés financiers ou de produits tels que les actions ou les obligations. Il faut en revanche disposer d’un agrément pour pouvoir dispenser des conseils en investissement, c’est-à-dire des recommandations personnalisées sur les meilleurs produits financiers à acheter ou à vendre. Cet agrément est délivré par une autorité de contrôle du secteur financier. 

Mieux vaut donc être prudent lorsque l’on suit les recommandations d’un finfluencer. Tous n’ont pas une formation en finance. Ils reçoivent en outre souvent de l'argent ou d'autres avantages lorsqu'ils font la publicité d'un produit ou d'une entreprise, ou lorsqu'ils parviennent à vous convaincre d'acheter l’un ou l’autre instrument financier. Certains finfluencers essaient à travers leurs posts de vendre leur propre produit, qui consiste généralement en une formation (coûteuse) en investissement. Bref, leurs posts ne sont pas toujours aussi désintéressés ni indépendants qu'il y paraît.

À quoi faire attention lorsque l’on suit un finfluencer ?

Ne croyez pas au Père Noël. Si quelqu’un vous promet que vous pouvez devenir riche en peu de temps et presque sans effort, soyez sur le qui-vive.

Commencez par définir clairement votre profil d’investisseur. Avez-vous horreur du risque ou aimez-vous les frissons ? Pouvez-vous vous passer de votre argent pendant un certain temps ou avez-vous prévu un achat important dans les mois ou l’année à venir ?

Vérifiez si le finfluencer est rémunéré par les entreprises dont il vante les produits. Connaissez-vous ces sociétés et êtes-vous prêt à leur confier votre argent ? Ces établissements peuvent-ils exercer en Belgique ?

Si vous pensez qu’un finfluencer a franchi la limite entre information et conseil, ou qu’il outrepasse ses compétences, prenez contact avec la FSMA.